Préoccupée par le sort des prisonniers de guerre arméniens et le « traumatisme psychologique persistant » de leurs familles, l’Église arménienne réclame la libération des prisonniers de la guerre au Haut-Karabakh.
Le diocèse de l’Église arménienne du Royaume-Uni et de l’Irlande, qui affirme que l’Arménie a quant à elle « renvoyé tous les prisonniers de guerre azéris », a appelé les autorités azerbaïdjanaises à libérer les prisonniers de guerre. Selon eux, plus de 200 civils et militaires sont restés captifs à l’issue du conflit au Haut-Karabakh en 2020, et ce malgré la signature de l’accord tripartite signé par l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie.
« Cependant, l’Azerbaïdjan continue de détenir des prisonniers de guerre comme otages, ignorant même l’appel des dirigeants de l’Église et malgré l’accord tripartite signé par l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie le 9 novembre 2020, qui stipule que ‘les parties échangeront des prisonniers de guerre, des otages et d’autres personnes détenues et les cadavres’. »
L’Église arménienne rappelle les vives préoccupations de la communauté internationale quant aux « mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre arméniens ».
« De plus, de nombreuses organisations internationales, dont Human Rights Watch, se sont déclarées préoccupées par les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre arméniens en détention et ont exhorté les autorités azerbaïdjanaises à assurer leur libération sans plus tarder. Les dirigeants de toute l’Europe ont appelé à une action immédiate, avec une déclaration signée par 150 personnalités publiques et politiques en France, et le Parlement belge a récemment adopté une résolution appelant l’Azerbaïdjan à traduire en justice les auteurs de crimes de guerre. »
Le diocèse ajoute que l’Azerbaïdjan n’a « pas respecté les délais fixés par la Cour pour la soumission d’informations sur les captifs arméniens », et s’inquiète pour le préoccupant « traumatisme psychologique persistant des familles qui attendent le retour de leurs proches ». L’Église arménienne le rappelle en conclusion de sa déclaration, « un certain nombre de familles ont reçu confirmation de la torture ou du meurtre de leurs proches directement sur leur téléphone ou via les réseaux sociaux ».
M.C.
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